LA LOI DU PLUS FAIBLE

L’Evangile de ce dimanche nous rappelle une fois de plus qu’il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre : Les disciples ne comprenaient pas les paroles de Jésus et ils avaient peur de l’interroger. Tout cela se passait après l’événement de la Transfiguration : Pierre, Jacques et Jean ont vu la gloire de Dieu en Jésus. L’annonce de ses souffrances, sa mort et sa résurrection est inimaginable. En tout cas, c’est absolument contraire à l’idée qu’ils se font du Messie.

En effet, Jésus affirme que la gloire du ressuscité passe par l’humiliation de la croix. Pour nous comme pour les douze, c’est le monde à l’envers. Cet évangile nous renvoie à nous-mêmes, à notre recherche des honneurs, de la promotion, de la réussite matérielle. Nous vivons dans un monde dur et sans pitié pour les petits. C’est la loi du plus fort qui s’impose. Il y a vrai fossé entre cette manière de voir et celle du Christ. S’il a suivi le chemin de la croix, c’est précisément pour nous révéler l’amour infini du Père.

Les disciples n’ont pas du tout envie d’être les derniers. Bien au contraire, on les voit se disputer entre eux pour savoir qui sera le plus grand. Ils sont dans une situation de rivalité, celle dont parlait saint Jacques dans la deuxième lecture.

Ces instincts qui mènent leur combat en nous-mêmes, nous les connaissons bien. Ils font partie de notre nature humaine. Si nous nous laissons guider par nos seuls instincts, il manquera quelque chose d’essentiel à notre équilibre humain. Ce qui est important, c’est d’apprendre à les gérer. Sinon, ils deviendront vite anarchiques et pourront entraîner aux pires excès.

En voyant cela, Jésus n’a pas l’air horrifié. Bien au contraire, il les prend au mot : Vous voulez être les premiers ! D’accord. Alors, je vais vous montrer le chemin qu’il faut suivre pour y parvenir : Celui qui veut être le premier, qu’il se fasse le dernier, le serviteur de tous. Et si quelqu’un veut être le plus grand, qu’il soit l’esclave de tous. »

Pour nous aider à comprendre cela, Jésus va accomplir un geste fort : il va prendre un petit enfant et va le placer au milieu d’eux ; il veut ainsi leur montrer que le plus grand c’est lui. Quand nous accueillons un enfant au nom de Jésus, c’est lui que nous accueillons.

Ce geste est d’autant plus choquant qu’il ne correspond pas du tout à la mentalité de l’époque : C’est un contexte totalement différent du nôtre. L’enfant dont il est question n’est pas « l’enfant roi » de nos familles. Il est celui qui ne compte pas, celui qui n’a pas le droit d’entrer dans la conversation des adultes. Son point de vue n’intéresse personne. Il est vraiment le dernier de tous.

En le mettant à la place d’honneur, Jésus nous montre qu’il est du côté des exclus, de tous ceux et celles qui n’ont pas droit à la parole. Ils ont la première place dans le coeur de Dieu. Bien plus, il se reconnaît en chacun d’eux. Tout ce que nous aurons fait au plus petit de nos frères, c’est à Jésus que nous l’aurons fait. Malgré vingt et un siècles de christianisme, on est horrifié de voir tous ces enfants qui, dans le monde, sont les victimes innocentes de la folie des hommes.

En ce dimanche, accueillons l’interrogation de Jésus : « De quoi discutiez-vous en chemin ?» En chemin, au travail, dans les loisirs, en famille ? Quelle est notre préoccupation fondamentale pour nos enfants, petits-enfants et pour nous ? Réussite matérielle ou service des autres ? En tout cas, une chose est sûre : Seule une Eglise servante et solidaire des petits est l’Eglise de Jésus Christ.

Emeric DUPONT

 

Accueil des migrants : tous appelés à agir

Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France reçoit avec joie et relaie l’appel du Pape François à l’accueil de
familles de migrants. Cet appel nous stimule tous et nous invite à continuer, voire à accroître nos actions vis-à-vis des réfugiés.
L’invitation du Pape François rappelle à tous que l’ampleur de l’afflux de réfugiés en Europe est inédite et durable.
Depuis de nombreuses années, des diocèses, des paroisses, des communautés religieuses, des monastères, des sanctuaires et des associations oeuvrent déjà auprès des réfugiés. Cette expérience acquise met en lumière les besoins de compétences spécifiques, de moyens et de temps nécessaires pour la mise en place d’un véritable accueil et d’un accompagnement digne.
Depuis longtemps déjà, l’accueil des migrants est rendu très difficile par manque de moyens. Les obstacles et les lenteurs d’ordre administratif sont nombreux, l’accès au logement et au travail est très difficile.
Ainsi, pour entrer dans cette nécessaire nouvelle dynamique, la question des moyens doit être reposée à frais nouveaux. C’est l’économie même de notre société qui est remise en cause. Les schémas actuels, inadaptés, doivent être
révisés.
C’est pourquoi, le seul appel à l’initiative privée ne saura suffire à résoudre la question des migrants. Il est nécessaire de s’engager dans des actions en véritable partenariat impliquant les forces vives de notre communauté nationale : Etat,
collectivités locales, associations…
Comme il a déjà pu le faire, le Conseil Permanent rappelle par ailleurs l’importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l’Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et
économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine.
Par son appel enfin, le Pape François nous invite à changer notre regard et notre discours sur les migrants. Il nous faut cesser de considérer ces personnes comme des agresseurs dont on doit avoir peur. Migrants économiques ou politiques, il n’est pas acceptable de faire un tri qui viserait à en accueillir certains seulement. Ces personnes ne viennent pas dans un esprit de conquête mais de fuite et de survie.
Tous peuvent participer à l’action commune, nous invitons chacun à s’engager à sa mesure.
Les évêques de France

Voir la Feuille d’assemblée du 13 septembre : « Comment aider nos frères réfugiés »

Repas solidaire et conférence « Jubiler c’est aimer » du Père Emeric Dupont

Bonjour à toutes et à tous       

Venez nous rejoindre en salle de Grande Assemblée à Bury, 1 Avenue Georges Pompidou, Montlignon,  le vendredi 12 février

à partir de 19h 00 pour un repas solidaire,

– suivi à 20h00 d’une deuxième conférence du père Emeric Dupont sur le thème : « Jubiler c’est aimer »

     Il n’est pas nécessaire d’avoir participé à la première conférence du 17 novembre pour venir.

Souhaitant vous retrouver nombreux au repas solidaire ou à la conférence du Père Emeric Dupont.

_______________________________________________

Pour le repas solidaire, remettre à l’accueil de Bury, avant le 8 février prochain ou tél : 01 34 27 38 00 

Madame, Monsieur :………:………………………:…………………………………………………..
Participera (ont) au repas solidairedu vendredi 12 février (adulte : 8 € enfant : 4 €)
Nombre d’adultes nombre d’enfants
Ci-joint un chèque de ………… à l’ordre de l’ASBR

 

Prière pour une rentrée

Notre Dieu,

Donne-nous d’être assez fous pour oser croire, et assez sages pour chercher à comprendre.

Chasse de nous l’hésitation et la paresse.

Combat en nous la suffisance et l’orgueil.

Fais que nous Te préférions à nous-mêmes, et que nous aimions grâce à toi.

À nous qui sommes les pierres vivantes de Ton Église, donne: courage et gaieté, patience et passion, batailles et retrouvailles.

Donne-nous surtout d’être faibles à Ta manière dans l’amour, et forts à Ta manière dans la foi.

À nos églises, donne le plaisir d’être des églises appelées des quatre coins, envoyées aux quatre coins ; assez simples pour que quiconque s’y découvre ; assez libres pour que quiconque s’y exprime ; assez vives pour que personne ne s’y ennui.

À notre monde, donne une justice sans oppression ; une liberté sans omissions ; une paix sans mensonges. Car tu es un Dieu parfait, c’est-à-dire un Dieu qui fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons ; tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Que notre perfection soit à l’image de la tienne: généreuse et prodigue, appliquée et vivifiante.

Donne-nous de grandir, nous qui sommes toujours des enfants.

Donne-nous de rajeunir, nous qui sommes toujours des vieillards.

Donne-nous de marcher, nous qui sommes toujours des boiteux.

Donne-nous Ton repos, quand monte notre fatigue.

Amen !

                                                      Père Emeric DUPONT

Spectacle « Le procès de Jésus »

20h30 Spectacle « Le procès de Jésus » à l’église

Fête de la paroisse

Fête de la paroisse